• Seigneulles 1948

    La roue de mon vélo étant réparée, je le récupère  pour les dernières semaines de vacances et je décide de faire un tour dans les environs, de sortir un peu du village. Mon intention est d’aller à Condé, commune de naissance de ma mère, mais je ne le dis pas à mes grands-parents, ils se feraient du souci.

    Je m’attendais à trouver une petite ville, c’est à peine plus grand que Seigneulles et je trouve l’endroit moins plaisant. Sur ma lancée, je vais aux Marats, depuis le temps que j’entends parler de ce village. Ce n'est pas mieux, peu de monde dans les rues et je ne m’attarde pas, pressé de retrouver mon décor habituel.   

     


    votre commentaire
  • Seigneulles (la radio)

    Contrairement à mes parents, mes grands-parents n’étaient pas tellement amateurs de la radio, ils avaient un poste mais je crois qu’on ne pouvait capter qu’une ou deux stations qui diffusaient plutôt des informations. Marraine en avait une et sa fille Germaine l’écoutait toute la journée, les stations captées étaient surtout musicales, c’était agréable. Je me souviens que ma cousine accompagnait souvent le chanteur ou la chanteuse, et c’était la Vie en Rose, la Petite Diligence, Marinella et autres Ramuntcho…

    Fin des années 40, les postes de radio devenaient plus performants et surtout plus modernes, d’autres appareils ménagers faisaient aussi leur apparition, à Seigneulles, un petit magasin (Wallesch) vendait et réparait, il était proche de chez marraine, dans la rue de la boulangerie.

     


    votre commentaire
  • Seigneulles 1945/1949

    La guerre est encore un mauvais souvenir mais,  à Seigneulles comme partout en France, les prisonniers sont rentrés de captivité en 1945,  ils ont repris leurs activités, souvent dans l’agriculture, c’est le cas de mon oncle Louis. Durant ces quatre années, de 1945 à1949, les restrictions sont de moins en moins sévères, le pain est de plus en plus blanc, d’ailleurs les petits commissionnaires et j’en fais partie en grignote des morceaux en cours de route, il est tellement appétissant.

    -Tu as rencontré une petite souris, constate Grand-père en souriant. 

    Madame Adèle a un plus grand choix de bonbons et de caramels, par contre je ne me souviens pas qu’elle vendait du chewing-gum, peut-être plus tard. De toutes façons je n’en aurais pas acheté, une année j’en avais apporté dans ma valise, Grand-mère m’avait disputé.

    -Je ne veux pas te voir mâchouiller ce caoutchouc chez moi.


    votre commentaire
  • Fables  

      

    La terre de nos ancêtres

    Les 16 et 17 avril, Seigneulles va revivre son passé comme l’indique l’affichette ci-dessus.

    Après avoir partagé avec vous, lectrices et lecteurs des souvenirs de ma jeunesse qui se sont déroulés à Seigneulles durant les grandes vacances, de 1940 à 1950, j’aurai le plaisir de vous rencontrer, vous les nouvelles générations d’aujourd’hui et de demain, mais aussi je l’espère quelques anciennes et anciens qui ont vécu la même période que moi. A bientôt et encore merci de me lire fidèlement depuis plus de quatre mois.


    4 commentaires
  • Seigneulles (l’accident)

    Ces vacances de l’année 1948 sont différentes des précédentes, je peux faire les courses à vélo, ce qui ne rassure pas Grand-mère quand elle me voit dévaler la grande ruelle…Elle a raison de s’inquiéter, dans les premiers jours, je perds le contrôle de mon engin et  percute un muret qui s’était mis en travers de ma route. Bilan, de jolies éraflures aux bras, un genou couronné et quelques ecchymoses. Le vélo a souffert lui aussi, la roue avant est en « huit ». En attendant la réparation, je retrouve mes anciennes habitudes en parcourant les rues de Seigneulles à pied, mes Grands-parents semblent rassurés de cette situation !

    Retrouvant l’usage de mon engin dans les dernières semaines, les plaies étant cicatrisées, je reprends mes virées à vélo mais je ne fais plus le malin et redouble de prudence.

     


    votre commentaire