• La jeunesse !

     

    Village ! Ô mon Seigneulles ! Ô ma belle jeunesse !

    Je n’ai pas oublié le plaisir, la tendresse,

    J’ai gardé en mon cœur autant de souvenirs,

    Qu’ils restent le ferment de tous mes devenirs.

     

    Mes séjours en été avaient ma préférence,

    Ces séjours attendus avec impatience,

    Et du quinze juillet à la fin des congés,

    Je vivais pleinement des bonheurs partagés.

     

    Ô que de doux moments je vivais en vacance,

    Et que mes grands-parents avaient de tolérance,

    J’étais au paradis, à moi la liberté,

    J’avais à volonté, de l’affectivité.

     

    Fallait-il avancer aussi vite dans l’âge,

    J’aurais voulu des jours qui durent davantage,

    Trois ou quatre mois d’août dans le calendrier,

    A la place de mars, janvier et février.

     

    Mais le beau temps s’estompe, arrive la vieillesse,

    La mémoire épargnée est une vraie richesse,

    Il faut la préserver et s’en servir souvent,

    Sinon elle s’enfuit au moindre coup de vent. 

     


    votre commentaire
  • Seigneulles (l’adolescence)

    -Mon Dieu, t’es un homme maintenant !

    Mes grands-parents sont étonnés en me voyant arriver. C’est vrai qu’en un an j’ai beaucoup changé, j’ai pris plusieurs centimètres, mon visage est moins rond, ma voix a mué. A treize ans passés, je n’ai plus les mêmes centres d’intérêt que l’an dernier, les copains et copines de mon âge non plus, les filles jouent encore à la corde à sauter mais maintenant les garçons s’en mêlent, ma situation d’étranger au village me vaut les bonnes grâces des demoiselles et je tente avec succès des petits baisers dans le cou avant de m’enhardir…Le jeu de la cachette est différent aussi, c’est une belle occasion pour les jeunes couples…

     

     

     


    votre commentaire
  • Seigneulles (à vélo)

    C’est décidé, je vais à Seigneulles à vélo, j’attache solidement ma valise sur le porte-bagages,  prends un sac à dos avec des casse-croûte, quelques bouteilles d’orangeade et en route. Je crois me souvenir qu’il faisait beau, c’est d’ailleurs pour cette raison que ma mère a finalement accepté de me laisser partir.

    Jusque Clermont, je connais la route sur le bout des pneus, la première montée, ensuite les tournants, des bosses et des creux

    Direction Beauzée, tout va bien, cette fois je laisse Rarécourt et Lavoye de côté alors qu’avec le car il fallait faire un détour. Le plus difficile reste à faire, de Beauzée à la Voie Sacrée, je trouve la route interminable. La Voie Sacrée est roulante mais je suis fatigué, quand j’arrive à Rosnes je respire.

    Encore une partie ardue avec la côte vers Seigneulles, c’est un mur pour moi tellement je suis épuisé et je dois poser les pieds à terre.

    Ouf ! Je suis en haut, je n’ai plus qu’à me laisser glisser, dans la montée vers l’église, je ne sens plus la fatigue, j’ai des ailes !


    votre commentaire