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    - Le dénouement est proche, nous avons progressé et les éléments que vous nous apportez vont permettre de boucler solidement  le dossier.

    - Notre suspect...nos suspects ?

    - Permettez-moi de ne rien dévoiler, vous connaissez ceux qui ont la charge d’une telle affaire, ils tiennent à jouer les premiers rôles.

     

    L’adjudant Cavalier avait raison, le dossier était vivement bouclé et la presse était convoquée pour entendre une déclaration commune du juge et de l’officier enquêteur. 

    Traitement de faveur, j’avais eu droit à un prologue, j’avais été invité quelques minutes avant la  déclaration officielle et en avais appris la teneur.

    Je ne m’attendais pas à recevoir des félicitations et je n’en recevais aucune, tout juste quelques mots reconnaissant que ma participation avait permis de hâter la conclusion.

    Maître Cochet, désirant s’accorder les bonnes grâces de la justice et ne voulant surtout pas être mêlé à un assassinat avait vidé son sac, il avait cru de bonne fois à la véracité de la reconnaissance de dette et n’avait fait que son travail. Tout de même, il comptait profiter des retombées de la mise en bouteilles de l’eau de la fontaine, il avait placé un petit pécule dans la Compagnie d’Exploitation Des Eaux de Morigny.

    Son clerc, Simon Simon (Mais oui, c'est ainsi, son père avait trouvé ce moyen infaillible pour ne pas confondre) était lui aussi devenu actionnaire de la C.E.D.E.L., mais il avait apporté une somme plus importante dont les cent mille francs  représentant  la valeur du terrain, car c’est lui qui avait récupéré la reconnaissance de dette et qui l’avait falsifiée. De quelle façon ce papier était arrivé jusqu'à lui ? Desbois avait apporté une partie de l’explication. Il avait été victime d’un cambriolage qu’il n’avait pas osé déclarer car il connaissait l’auteur, une femme qui avait passé la nuit chez lui et qui, trouvant que le cadeau de son amant était un peu faiblard avait subtilisé quelques billets de banque et la reconnaissance de dette. Comme cette dame fréquentait régulièrement le clerc, elle lui avait proposée et l’avait vendue à moitié prix, soit  cinq mille francs.

    Apprenant qu’Anne questionnait les amis de son frère et qu’elle risquait de découvrir la vérité, Simon avertissait Duflaux. L’homme d’affaire qui venait de mettre la main sur le réservoir naturel de l’eau de Morigny et qui envisageait de réaliser des bénéfices considérables ne pouvait se permettre de tout perdre à cause d’une femme obstinée, il fallait supprimer cette empêcheuse de pomper tranquille. Il n’était pas le seul à avoir cette pensée, un autre actionnaire était de cet avis, il s’agissait du  maire de Morigny qui avait reçu un paquet d’actions en remerciement de sa coopération. Duflaux mandatait Simon pour organiser une mise en scène, Norbert Gallot  chargeait Fulbert Ligaud d’étrangler Anne. C’est bien entendu Berlingot qui avait suggéré de faire disparaître le corps dans le puits du légionnaire dont il connaissait la particularité, il était persuadé que le courant souterrain entraînerait la victime bien loin du trou, et puis le comblement du puits dans la foulée devait mettre définitivement les assassins à l’abri. Les deux exécutants avaient eu le tort de ne pas être soigneux, l’un et l’autre avaient laissé des traces de leur passage dans la voiture d’Anne et cette négligence était également fatale à un troisième larron, car si Fulbert et Simon était ensemble dans la Clio pour se rendre au bord de la Marne, il fallait bien qu’un complice les récupère, ce troisième homme était démasqué, c’était Denis Gallot, le frère du maire.

    Il restait un point d’interrogation et les auteurs du crime niaient avoir tiré sur Pierre Salvati, une autre piste menait les enquêteurs vers le milieu professionnel du forestier et mettait la main sur le tireur, une vague histoire de bois avait provoqué la colère d’un individu catalogué comme primaire aux réactions dangereuses. 

    EPILOGUE

    Morigny retrouvait un certain calme, un nouveau premier magistrat était élu et, surprise, c'est une femme qui l'emportait, Simone Louyot, soixante et un ans, conseillère municipale auparavant.

    Des décisions immédiates étaient prises, la fontaine était réaménagée, le bassin embelli, les accès modifiés et surtout, elle restait  accessible à tous. Quant au  terrain litigieux il était symboliquement vendu à la commune, des travaux de forage étaient découverts au milieu des ronces et des orties mais une nouvelle analyse ne permettait pas de classer l’eau à un niveau satisfaisant.

    Le puits du légionnaire était rebouché et refleuri, un nouveau jardinier avait été désigné.

    Un certain architecte bien connu de Sophie avait des projets pour le village, une réhabilitation proche du passé pour un avenir sauvegardé, c’était son Crédo. Jean-François avait regagné l'Hérault, Adeline semblait accepter l'idée de venir passer quelques semaines par an dans un Morigny rénové.

    L'adjudant me signalait qu'il avait découvert l'auteur du mot anonyme, une employée de maître Cochet, probablement celle qui m’avait reçu aimablement.

     


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  • La rentrée des classes 

    La rentrée des classes

    Dans les années 40/50, les grandes vacances commençaient le 14 juillet et la rentrée s’effectuait le 1er octobre, il y avait moins de vacances intermédiaires.

    La rentrée des classes était, comme maintenant, un événement, surtout pour les nouveaux élèves. Il n’y avait pas d’écoles maternelles dans les villages, parfois une garderie et les enfants entraient à l’école primaire à cinq ans, sauf exception à quatre ans. Le cartable était modeste, pendant la guerre, en carton bouilli, il craignait la pluie. A l’intérieur, le strict minimum, un ou deux cahiers, une ardoise, une règle, un plumier avec un porte-plume et un crayon de papier, une craie, une gomme, rarement des crayons de couleur et plus tard, un rapporteur et un compas. Les livres étaient fournis par l’école, ils étaient souvent bien fatigués. Même rigueur au niveau des vêtements, la fille avait une nouvelle blouse, souvent de couleur, des nouvelles chaussures en rapport avec les possibilités financières des parents. Le garçon avait une blouse grise, un béret, un cache-nez, une culotte courte et des brodequins ferrés.


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    La petite église de Morigny n'avait jamais connu une telle affluence, une foule énorme était restée à l'extérieur, Martine avait tenu à m'accompagner, madame Parély voulait que je reste à ses côtés, j'étais très ému de cette demande, c'était la première fois que je participais aux obsèques d'une victime dans de telles conditions.

     

    Je constatais qu'Adeline était venue rejoindre son mari et que Sophie s'appuyait sur le bras de son ami architecte, Amandine soutenait à sa grand’mère.

     

    Martine et moi faisions connaissance avec ces inconnus à l'issue de l'inhumation intime en nous promettant de nous revoir.

     

    Monsieur Magien ne s'intéresse pas tellement à cette affaire, il trop occupé avec son sondage-concours qui connaît un engouement exceptionnel, un quotidien qui couvre une autre région vient de plagier notre idée.

     

    Je récolte les renseignements par bribes, ce n'est pas mauvais pour l'alimentation de ma rubrique mais, j'aimerais que les enquêteurs avancent un peu plus vite.

     

    Benoît me félicite pour les photos, pourtant j'étais mort de trouille en lui tendant la pellicule, persuadé que beaucoup étaient ratées.

     

    - Tu peux m’agrandir celle-ci.

     

    - Tu as un endroit particulier que tu veux grossir, c’est possible.

     

    - Essaye de détacher ce personnage, accroupi à coté des bacs à fleurs, à ton avis il a un mégot au coin des lèvres ?

     

    - Difficile à dire, possible.

     

    Même avec une loupe c’est impossible d’être formel.

     

    - C’est peut-être un effet de lumière, je vais  zoomer sur son visage, nous verrons.

     

     

     

    - Les fumeurs de Gitanes sont encore nombreux malgré la poussée des blondes, j’admets que ce Berlingot peut être suspecté mais c’est un peu léger comme indice...le laboratoire sèche, les deux autres mégots trouvés dans la voiture ont été trop longtemps oubliés.

     

    Je montrais la photo grossie, le jardinier avait bien une cigarette à la bouche.

     

    - Ca, nous pouvions le savoir rien qu’en interrogeant son entourage.

     

    J’ai compris, ces messieurs doivent approcher du but, suivant leurs mauvaises habitudes, ils me prient de me mêler de mes affaires et de les laisser oeuvrer tranquille.

     

    Un autre doit sentir que les enquêteurs approchent de la vérité, maître Cochet téléphone à madame Parély et lui propose de lui rendre la fameuse reconnaissance de dette.

     

    - Je lui ai dit que c’est vous qui iriez la récupérer, ai-je bien fait ? vous passez et je vous signe une procuration.  

     

    Sophie est encore en congés et se propose de m’accompagner, ce que j’accepte avec plaisir.

     

    - J’ai hâte de voir ce papier, je pense que je vais être capable de déceler une anomalie concernant le chiffre, je connaissais l’écriture particulière d’Alex, sa façon de d’accentuer certaines parties de lettres ou de chiffres et d’en atténuer d’autres.

     

     

     

    J’ai bien l’impression qu’une autre raison avait poussé la jolie dame à m’accompagner, l’envie de sortir un peu d’une sorte de prison, elle me l’avouait.

     

    - Je me dois de rester encore quelques jours avec maman, mais c’est vrai que cette vie monacale ne me convient pas du tout.

     

     

     

    Je freinais brusquement et me garais sur un petit parking.

     

    - Que vous arrive-t’il ?

     

    En passant devant un ensemble de bâtiments, il m’avait semblé apercevoir, dans une sorte de cour, le clerc de notaire en discussion avec un homme. A peu près certain que cet homme n’est autre que le jardinier de Morigny. La rencontre d’un mangeur de pommes et d’un fumeur de gitanes n’est peut-être qu’une coïncidence...je faisais demi tour.

     

    Trop tard, plus personne, mais une voiture sortait d’un chemin et ce véhicule était bien celui de Simon. Je lui laissais prendre du champ avant de repartir alors que Sophie était interrogative, je lui expliquais.

     

    Je suis certain que maître Cochet est dans l’étude, encore plus certain que son clerc est là puisqu’il nous devançait et que sa voiture est garée sur le parking, mais aucun ne daigne nous recevoir, c’est une employée au demeurant fort aimable qui me donne une enveloppe cachetée contre ma procuration.

     

    - Vous pouvez contrôler monsieur Passy.

     

    Je contrôle et constate qu’il s’agit bien de l’orignal de cette fameuse reconnaissance de dettes.

     

     

     

    - Sans être formelle, je pense qu’effectivement un zéro a été ajouté...où allez-vous ?

     

    - Je prends la direction d’Oréville, vous connaissez, charmant village dans les bois...nous allons présenter ce papier à Pierre Salavti, il nous dira si il s’agit bien de celui que votre mari lui avait signé...avec un zéro en moins.

     

     

     

    - Oui sans hésitation.

     - Comment cette feuille est arrivée dans la poche  des amateurs d’eau miraculeuse ?

     

    Nous retournons à la gendarmerie afin de faire part de nos remarques, ma passagère n’est plus la même depuis que nous avons récupéré la reconnaissance de dette, elle ne parle plus, regarde devant elle, je la sens bien lointaine. C’est après un soupir qu’enfin elle exprime ce qu’elle ressent.

     

    - Notre rencontre, les fiançailles, le mariage, nos voyages,  ma grossesse, la naissance d’Amadine, cinq ans d’intense bonheur, si j’avais connu la suite...

     

    - Mais vous avez retrouvé le bonheur.

     

    - Croyez-vous ? non, le vrai bonheur n’existe que durant la jeunesse, cette période de totale insouciance, quand l’égoïsme se partage à deux, uniquement à deux, quand le monde extérieur est devenu étranger, les gens et les choses, même celles qui vous sont proches...plus tard quand on devient adulte, c’est impossible, ce n’est plus le bonheur, c’est une sorte de compromission avec la vie, un échange de bons moments souvent bien courts contre des moins bons et des mauvais, souvent bien longs...

     

     

     


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    Les commerçants ambulants

    Les rares villages sans commerce étaient ravitaillés par des commerçants ambulants, boulangers et épiciers, parfois un boucher mais la viande était souvent fournie sur place, volailles et lapins, le cochon et même parfois le veau et l’agneau. (Maintenant, nombreux sont les villages où passe un boulanger qui fournit aussi d’autres produits alimentaires)

    D’autres marchands ambulants effectuaient des tournées régulières et en particulier des marchands de vêtements et de chaussures. Les vêtements étaient destinés au travail, pantalons, chemises et chaussettes (on en changeait après de nombreux reprisages), pour les dames, blouses, sous-vêtements, bas, jupes et autres, et pour les enfants, tabliers, culottes et chaussettes. Le commerçant n’avait pas un grand choix, les critères principaux étaient la solidité et la taille. Idem pour le marchand de chaussures, la pointure passait avant l’esthétique.  


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    - Je n'ai pas encore prévenu Lucie... les chaussures... il me semble bien les reconnaître,  c'est de la qualité, Anne aimait le beau...mon Dieu, voyez que nous avions raison... dès que vous avez confirmation que c’est bien elle, vous venez me le dire, je voudrais être la première à  annoncer la nouvelle à madame Parély, elle va avoir un tel choc.

    - Nous vous laisserons cette tâche madame Louyot.

     C'est l'ambulance qui arrive la première, un premier véhicule de sapeurs-pompiers suit, quelques minutes plus tard, c'est le tour du capitaine assisté d'un médecin-légiste.

    Tout les gens valides du village sont présents, repoussés et contenus derrière les véhicules.

    Il s’écoule encore beaucoup de temps avant que le corps soit remonté à la surface; des seaux de  gravats sont encore déversés sur le tas.

      Malgré l'invitation de l'adjudant Cavalier, je me tiens à bonne distance puis, voyant que le cadavre a été enfermé dans un sac plastique, je m'approche.

    - Etat de conservation exceptionnelle, probablement la nature du terrain, l’eau, la fraîcheur.... c'est bien Anne.... Anne Parély.... j'ai reconnu les traits du visage..

    Je trouve le chef de brigade nettement moins fringant que tout à l'heure.

    - Vous  pouvez demander à votre tante de faire le nécessaire auprès de madame Parély.

    Je ne relève pas son lapsus car il s'adressait bien à moi, carrément troublé le  gradé, je transmets le message à Jean-François qui se tient encore plus à l’écart que moi.

    Le légiste monte dans l'ambulance, les portes se referment, le capitaine vient vers moi et me tend la main.

    - Vous auriez fait un bon gendarme monsieur... Passy, est-ce vrai que la victime était votre parente?

     

    Madame Parély est solide mais elle refuse d’entrer dans l’ambulance,  c'est tante Simone qui se dévoue, en sortant, elle a un visage décomposé, elle murmure un oui timide et se précipite vers nous.

    - C’est hallucinant.... comme si elle venait de mourir...un visage de cire... atroce....

    Cette fois, c'est son amie qui la soutient, les deux femmes repartent doucement.

    - Vous passez à la gendarmerie.... dans une bonne heure, le billet anonyme, vous pourrez nous le confier s'il vous plaît?

    Cette fois, je file à la cabine, nous serons certainement les premiers sur le coup. Toutefois,  je laisse encore un petit point d'interrogation quant aux conclusions de la mort.

    Déjà quatorze heures, madame Louyot voulait absolument me préparer un déjeuner, je reste encore un peu prés de ce puits, je termine ma pellicule, l'ancien maire vient bavarder, je ne le refoule pas, c'est un peu grâce à lui si les recherches ont été poussées un peu plus loin.

    - J' l'avais dit, c'est comme une rivière souterraine qui passe à c't'endroit, une fois, il y a con de mouton qui a sauté, pareil, il a fallu le décoincer d'en dessous, quand il pleuvait fort, le courant entraînait tout.

    - Et quand les assassins ont jeté Anne, il pleuvait, vous m’aviez dit.

    - Et comment, il y avait des inondations un peu partout, p't'être que les gars connaissaient le truc, ils en ont profité.

    - A part vous qui connaît cette particularité?

    - Les anciens, tenez, l'autre-là, il le savait aussi.

    Il me désigne l'ouvrier communal, toujours affairé autour de ses fleurs.

    - Comment s'appelle-t-il?

    - Fulbert Ligaud, tout le monde l'appelle Berlingot, il travaille encore, il a largement passé les soixante ans, ferait bien d'laisser la place aux jeunes, j'l'aime pas ce gars-là, un taciturne, il y a que ses plantations qui l'intéressent.

    - Pourquoi ce puits s'appelle "le légionnaire"?

    - Ah! c'est une vieille histoire, dans les années vingt, un héros de la grande guerre avait reçu la légion d'honneur, un peu plus tard, un autre habitant avait également été décoré de cette distinction alors qu'aux yeux de la population il ne méritait pas, l'autre,  en signe de protestation, jeta sa médaille dans ce puits, voilà c'est aussi simple.... vous avez vu le nouveau maire, il s'est sauvé comme un péteux quand il va vu la chaussure, ah ces jeunots, sacrés soldats.

    Le chef de chantier discute avec les ouvriers, l’homme qui a découvert le corps en est bien à sa quatrième canette. Il veut oublier sa rencontre dramatique au fond d'un puits.

    Je m'approche pour dire au revoir à tous  et je tombe en arrêt devant un mégot, il ressemble à ceux que j’ai trouvés dans le cendrier de la Clio; je le ramasse délicatement, sous l'œil interrogateur du contremaître.

    - C'est l'un d'entre vous qui a jeté ceci?

    Les hommes me prennent pour un dingue.

    - Moi j' les roule, c'est pas à toi Louis?

    - J'fume plus... depuis deux jours.

    Je balaie le secteur du regard et en découvre un second identique, un peu plus long, j'emballe ces trophées dans un mouchoir en papier.

     

    - Faîtes entrer monsieur Passy.

    Le capitaine Henry s'est installé dans le bureau du chef.

    - C'est bien un assassinat, le légiste est formel, étranglée, avec une cordelette assez fine, les contusions sont postérieures à la mort, dues à la chute probablement, un tibia et un péroné fracturés, le cadavre a été jeté pieds en avant, la date approximative  du décès correspond à celle de la disparition de mademoiselle Parély, une autopsie permettra certainement une meilleure évaluation, quoique l’état exceptionnel de la conservation du corps peut poser des problèmes.... Vous avez le billet? et l'enveloppe?

    - J'ai également deux mégots à vous confier.

    - Vous pourriez également faire un bon clochard, éclectiques les journalistes, nous allons essayer de faire des comparaisons avec les deux autres.... papier machine....enveloppe auto-collante...timbre bien collé...lettres bien centrées... une personne qui travaille dans un bureau.

    Bravo, je n'avais pas fait ces remarques pertinentes, chacun son métier 

    - J'ai envoyé mon adjoint auprès de Desbois, cette fois il doit nous révéler ce qu’il sait, espérons que la nouvelle ne va pas l'achever, j’ai entendu dire que lui et la victime... Bon, les mégots... Gitanes filtre, nous avions déjà expertisé, même modèle, à savoir si c'est le même bonhomme, nous allons examiner, si oui, notre suspect se serait trouvé parmi nous, nos recherches seraient limitées, vous avez pris des photos d’ensemble je crois, nous pourrons récupérer les négatifs ?

    - Le témoin oculaire de Morigny?

    - Une dame qui a supposé que les promeneurs de la nuit venaient vider un sac poubelle dans le puits, cela arrivait de temps en temps, c'est pour cela que le conseil municipal avait décidé de les obstruer; votre cinéma avec le sourcier ou sorcier comme vous  voulez, lui a rappelé ce fait.... Nous entamons un enquête sur la société acquéreur du terrain et sur monsieur Duflaux en particulier, voyez nous ne lambinons pas, contrairement à ce que vous insinuez de temps en temps dans les colonnes de votre journal.... je compte me rendre à Morigny demain matin et y rencontrer madame Parély, pensez-vous qu'elle sera en mesure de me recevoir?

    Un homme raffiné ce capitaine, il m'est arrivé d'en rencontrer de plus directs, pour ne pas dire carrément mufles.

    Je lui parle de la particularité du puits du "Légionnaire".

    - Nous le savons aussi depuis tout à l'heure, nous avons une personne dans le collimateur, permettez que nous ne dévoilions pas encore son identité; soyez sans crainte, vous serez privilégié.

    Je connais ce genre de promesses, rarement tenues, les journaux spécialisés envoient des sacrés fouineurs qui, non seulement suivent les enquêtes en cours mais parfois les dépassent.

     

     


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