• ContactSeigneulles (voyage)

    Le voyage en car est long, le véhicule s’arrête dans chaque village, il doit faire des crochets, à Rarécourt, Lavoye et Autrécourt. Enfin, Erize-la-Grande, nous allons arriver à Rosnes. Je suis fébrile, j’espère que grand-père ne m’a pas oublié…

    Il est bien là, devant le café, il scrute l’intérieur du car mais il ne me voit pas. Je descends rapidement et cours vers lui. Il me soulève de terre pour m’embrasser.

    -Et ta valise ?

    Elle est sur le toit du véhicule, le chauffeur lui passe.

    -En route mauvaise troupe !

    Il me porte sur le siège de la carriole et hop, c’est parti.

    La côte est gravie au pas et, dès que nous sommes en haut, il stoppe le cheval.

    -Arrêt pipi.

    Ce n’est pas un luxe. Du haut de la côte je distingue Seigneulles, nimbé dans une brume de chaleur, avec ses toits rouges et gris, quel bonheur !

    Le vieux cheval se met au trot dans la descente, je suis secoué mais ce n’est pas pour me déplaire, nous seront plus vite arrivés.

     


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  • Contact

    Seigneulles (Tante Zoé)

    La tante Zoé habite également rue de l’Eglise, je trouve amusant ce prénom. Quand j’arrive à Seigneulles, elle vient aussitôt chez mes grands-parents pour m’embrasser et me demander des nouvelles de ma mère. Elle est souvent avec grand-mère, dehors quand il fait beau, avec d’autres femmes du quartier. Assises en cercle sur la petite place, devant le puits, elles tricotent, cousent et bavardent. Elles portent la coiffe lorraine en toile blanche, la halette et cela me surprend, dans mon village d’Aubréville, plus aucune femme porte cette coiffure traditionnelle.

    Dans les autres quartiers, se tiennent également ces réunions conviviales, une présence qui génère une animation dans le village car les nombreux passants s’arrêtent et discutent aussi, des discussions qui sont souvent ponctuées par des éclats de rire, surtout quand des hommes s'en mêlent. 


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  • Seigneulles (Vacances)

    Malgré la distance relativement réduite entre Aubréville et Seigneulles, environ une quarantaine de kilomètres, je n’ai pas revu mes grands-parents depuis un an, les seuls contacts sont les lettres. Après plusieurs séjours dans un hôpital militaire, mon père est démobilisé, mais il n’a plus sa moto, « réquisitionnée » par l’armée française lors de la débâcle. Nous avions appris que l’arrière-grand-mère était décédée, mais c’était en plein hiver, mes parents n’ont pas fait le déplacement, il n’y avait aucun moyen de transport.

    C’est avec joie que j’accueille la décision de mes parents de m’ « expédier » à Seigneulles durant les grandes vacances de l’an 1941. J’attends le 15 juillet avec impatience, ma petite valise et moi sommes prêts pour le voyage. Je dois prendre le car à Clermont, mon père me confie au chauffeur, lui faisant des recommandations pour que je descende à Rosnes où grand-père vient me chercher avec sa carriole.

     


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    Seigneulles (Louis Martin)

    Durant la guerre, l'oncle Louis Martin est prisonnier en Allemagne, il revient en 1945 et c’est à cette période que je fais sa connaissance. C’est un homme calme, toujours souriant, tout comme son épouse. Pendant les vacances, je montais à la ferme rue de Rumont une ou deux fois par semaine, j’étais bien accueilli par ma tante et ses parents, monsieur et madame Maginot, eux aussi font partie de mes bons souvenirs. Le couple a vécu de longues années, l’une et l’autre avait dépassé les 90 ans, je crois qu’ils sont décédés à quelques jours d’intervalle.

    Ils ont un fils, Marcel, et une fille Irène que j’ai eu le plaisir de revoir il y a quelques années.

     


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