Seigneulles (étymologie)

J’ai effectué quelques recherches concernant le nom de Seigneulles, ce serait l’association de deux mots, seigneurerie et petit (nieulle) ? Il pourrait donc s’agir d’une petite seigneurerie, comme Champigneulles serait un petit champ, Vigneulles une petite vigne ? J’ai découvert aussi que le patois de Seigneulles était une référence linguistique du Barrois, ce qui confirmerait l’importance sociale du village à une certaine époque.

Si un lecteur a des informations concernant l’étymologie du nom et d’autres renseignements, merci de les communiquer sur ce blog.

Seigneulles (la guerre)

Début 1940, le village d’Aubréville où je vis subit un bombardement, c’est la ligne de chemin de fer qui est visée. Situé plus au nord que Seigneulles, durant la Grande Guerre, le village a reçu un déluge d’obus, tous les habitants avaient été évacués, la famille de grand-père s’était installée à Montplone.

Estimant que nous sommes en danger, la voie ferrée passant à proximité, mon père, mobilisé, décide de mettre sa petite famille à l’abri et, en juin, ma mère, ma sœur, mon frère et moi prenons la route de Seigneulles dans la voiture de l’instituteur. Une véritable expédition, le véhicule est poussif et j’ai un mauvais souvenir de ce voyage interminable. Heureusement notre accueil à Seigneulles est chaleureux, mes grands-parents sont heureux de nous recevoir, d’autant plus qu’ils se faisaient du souci pour nous. A cette époque, rares étaient ceux qui avaient le téléphone à la maison et les nouvelles ne venaient que par courrier, avec parfois une semaine de délai.

 

Trois jours que ce blog est ouvert, et déjà plus de cent visites. Merci d’avoir pris le temps de lire mes premiers articles, ceux qui habitent Seigneulles ou qui y ont vécu vont certainement, à travers mes souvenirs d’enfance, découvrir une image bien différente de leur village. Si le décor n’a pas tellement changé, la vie sociale a évolué, avec la disparition des commerces, de l’école, le brassage de la population, la prolifération des voitures, l’avènement de la télévision…

 

A  Seigneulles  (écrit après un passage à Seigneulles dans les années 80)

 

Le cœur battant, l’âme soupire,

Dans cet endroit où bien longtemps,

J’ai vécu des années sourire,

Dans un perpétuel printemps.

 

Rien n’a changé, le paysage,

Semble figé depuis toujours,

Je l’aime ce petit village,

Où j’ai passé de si beaux jours.

 

Je reconnais près de l’église,

La maison de mes grands-parents,

Et le haut mur de pierre grise,

Où j’allais m’abriter des vents.

 

Je me souviens de la ruelle,

Où nous allions jouer souvent,

Du vieux puits et de sa margelle,

Dont j’avais peur évidemment.

 

Je galopais dans la descente,

Pour aller chez tante Augusta,

Mais dans cette allure imprudente

Je m’étalais avant le bas.

 

Je passais devant la fontaine,

Juste à côté du menuisier,

Puis j’arrivais chez ma marraine,

J’aimais venir dans son quartier.

 

L’accueil était très agréable,

Je saluais l’oncle Germain,

Mais avant de passer à table,

J’allais d’abord chercher le pain.

 

J’allais embrasser l’autre tante,

Dans sa ferme rue de Rumont,

Elle avait une voix chantante,

Qui résonnait dans la maison.

 

Je passais chez madame Adèle,

Pour acheter quelques bonbons,

Du magasin j’étais fidèle,

Ô que ces souvenirs sont bons.

 

Seigneulles (Ô quel joli nom !)

Quand j’étais gamin, j’aimais quand mes parents prononçaient le nom de Seigneulles, je le trouvais agréable à l’oreille, d’ailleurs je le trouve toujours aussi agréable, est-ce une sorte de chauvinisme ? Et d’où vient cette appellation ? Je sais qu’une rivière porte le même nom en Meuse, mais elle n’est pas du tout dans le même secteur. Le suffixe « gneulles », se retrouve dans plusieurs communes lorraines, comme Vigneulles, Champigneulles… quel est son origine ?