• Bonjour et merci de me « suivre ».

    Suite à une demande de précision concernant les dates durant l’exode, j’ai effectué de nouvelles  recherches et je pense avoir découvert la date du bombardement de Neufchâteau. Ci-dessous  l’extrait d’une lettre où un homme retrace les péripéties de son exode. Les faits que je relate dans mon article « DEMI-TOUR » se seraient déroulés le 14 juin 1940. J’ai retrouvé par ailleurs la même date de ce bombardement sur un autre site.  

     

    Evacué par suite avance allemande... Le 13 juin en ambulance... Route très bombardée, ambulances sous le feu des avions en rase-motte - via Bar-le-Duc (hopital evacué), puis Commercy (13-14 juin) Départ fièvre par train sanitaire... Mais voies bombardées la nuit... Quelques ambulances pour grands blessés, pour les autres,  route à pied... Fait le 14 à pied, trains 2 voitures, pour aller jusqu'à Vaucouleurs - puis de Vaucouleurs ambulance... via Neufchateau (sous violent bombardement) et Chaumont


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  • Seigneulles (le retour)

    Quelle joie de revoir les toits de Seigneulles, le cheval, pourtant fatigué, sent l’écurie, il presse le pas.

    L’arrière-grand-mère veut descendre la première, pressée de retrouver son logis, je l’accompagne, ça sent le moisi dans sa cuisine, j’ouvre ses volets, c’est la première fois que je la vois sourire, elle est tellement contente qu’elle m’embrasse.

    De nombreux habitants sont déjà revenus au village, comme Marraine et oncle Germain, ils sont heureux de nous revoir.  

    Les vaches nous attendaient, il faut récupérer les poules et les lapins qui avaient été lâchés dans la nature, il en manque à l’appel.

    -Les renards et les belettes en ont profité.

    Je ramasse des œufs dans le pré mais grand-père me conseille de les jeter.

    -Beaucoup sont trop vieux, demain on en mangera des frais.

    C’est l’effervescence dans les rues mais cette fois l’ambiance est bonne, le déchargement des chariots est vite fait. Chacun raconte ce qu’il a vécu, certains ont été mitraillés sur la route, heureusement il n’y a pas eu de victime.

     


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  • AccueilSeigneulles (demi-tour)

    Nous arrivons à Domrémy-la-Pucelle, après environ 80 kilomètres de route, j’avais entendu parler de ce village où est née Jeanne d’Arc. C’est dans un pré, en face de sa maison natale et non loin de la basilique que nous campons pour une nuit. Nous dormons dans une sorte de remise à foin.

    Le lendemain, alors que je cueille des fleurs dans le pré, des explosions retentissent et je vois de la fumée à l’horizon, Neufchâteau est bombardé. Nous reprenons la route, passons sur un pont que des militaires Français sont en train de miner. Un spectacle de désolation à Neufchâteau, tout un quartier a été bombardé. Des ruines fumantes et nous apprenons qu’il y a eu des victimes. Cette nouvelle me glace les sangs. Cette fois la décision de grand-père de faire demi-tour est acceptée. Le retour est pénible, nous continuons même la nuit, nous arrêtant seulement quelques heures, surtout pour reposer le pauvre cheval. Plus rien à manger, nous trouvons du pain mais il faut enlever la  moisissure.

    Nous passons à côté d’une gare en pleine nuit, des wagons sont en flammes, une vision d’apocalypse, j’ai peur.

    Les troupes françaises sont en déroute, des véhicules filent vers le sud et c’est en arrivant à Vavincourt que nous voyons les premiers Allemands. La vue de ces soldats en uniforme vert m’effraye, grand-père me rassure mais je vois bien que cette présence le chagrine.


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    Accueil

    Seigneulles (Marraine)

    Ma marraine Augusta tient une place importante dans mes souvenirs, sa gentillesse à mon égard, son affection ne s’oublieront jamais. Elle a environ dix ans de plus que ma mère mais cela ne se remarque pas, elle est enjouée et dynamique. Quand j’arrive à Seigneulles, je ne tarde pas à descendre chez elle. Je suis attendu, elle m’offre un sirop de grenadine et des gâteaux. Chaque jour je vais l’embrasser en allant chercher le pain pour mes grands-parents, je vais également chercher son pain et parfois elle m’envoie à l’épicerie tenue par madame Adèle. Elle me donne la liste des commissions, un porte-monnaie avec de l’argent et j’ai la permission d’acheter des bonbons, malgré ma gourmandise, je n’abuse pas.

    Je mange souvent chez elle à midi, dans la cuisine d’été, Germaine, la fille cadette est souvent présente, elle aussi me témoigne beaucoup d’affection.  


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  • Bonjour amis lecteurs et merci,

    Une petite modification au niveau de la présentation, sur la première page (Souvenirs) apparaîtront désormais les vingt derniers articles, toutes rubriques confondues. Au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux articles, les derniers seront « rangés » dans les rubriques spécifiques où vous pourrez les retrouver.  


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