• Seigneulles (les fermes)

    Les fermes son nombreuses à Seigneulles, leur importance est variable, ce qui est remarquable, c’est l’importance des corps de logis de certaines, je trouve même que ce sont des petits châteaux. Toutes ces fenêtres, que cachent-elles ? J’imaginais que des fantômes s’y promenaient chaque nuit.

    Pendant la guerre, les travaux des champs ne se font qu’avec des chevaux, fin des années 40, début des années 50 apparaissent, comme un peu partout en Meuse, les premiers tracteurs. C’est une attraction mais ce modernisme va précipiter le déclin des petites exploitations.

    Grand-père connait tous les champs et il sait à qui ils appartiennent, quand on se promène dans la campagne, parfois il rouspète, trouvant qu’un champ est mal cultivé.

    -Un sacré laboureur, faut pas demander qui c’est, si son défunt père voyait ça il serait malade.

    Ou :

    -Regarde un peu tous les chardons, ils ont oublié de sarcler 

     


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    La seconde photo


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  • Fables 

    Seigneulles (hébergement des soldats)

    J’ai déjà évoqué les inscriptions visibles sur les façades de la plupart des maisons dans les années 40/50, elles concernaient l’hébergement des soldats engagés sur le front durant la Grande Guerre. Seigneulles était un lieu de repos et de regroupement, de nombreux témoignages d’officiers et de militaires le confirment. J’imagine que, pour eux, le village était un havre de paix, loin de la canonnade, le peu de temps qu’ils y ont passé était un bon souvenir et malheureusement quelques-uns y ont vécu leurs derniers jours de vie.

    Thierry J., que je remercie, vient de me faire parvenir deux photos (ci-dessus) où les inscriptions sont encore visibles, avec O (officiers), H (hommes) C (chevaux) et V (je pense véhicules ?), bravo aux propriétaires de les avoir préservées.

     


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  • Seigneulles (les jeux)

    Pour les enfants, les loisirs ne manquent pas à Seigneulles, il faut dire que nous ne sommes pas exigeants. Le village et la nature environnante offrent de nombreux terrains de jeux. La cachette est l’un des jeux de plein air le plus souvent pratiqué. Dans le quartier de mes grands-parents, l’impasse est propice, les granges et les remises, quelques logements inhabités, beaucoup d’endroits où l’on peut se dissimuler, d’autant plus que les propriétaires sont hospitaliers. 

    Les balançes s'improvisent, avec un madrier à cheval sur un muret, les balançoires sont sommaires, suspendues aux branches d'un arbre.

    On peut jouer dans les rues sans risque, les rares voitures s’entendent de loin, souvent celle du docteur ou du vétérinaire. Les filles jouent à la corde et à la marelle, les garçons viennent les déranger et il y a parfois des frictions.

    Les prés et les espaces « verts » sont bien fréquentés, ainsi que les vergers au moment des mirabelles et des pommes, les jeunes de Seigneulles ne s’ennuient jamais et ils profitent au mieux de leur temps libre car ils sont souvent sollicités par les parents pour effectuer des travaux divers. (J’en parlerai plus tard)

     


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  • Seigneulles (les anciens)

    Dans les années 40/50, l’espérance de vie est nettement plus courte qu’actuellement, pourtant, à Seigneulles, il y a de nombreux anciens des deux sexes, mais les femmes sont majoritaires, la Grande Guerre a fait des victimes chez les hommes.

    Ces personnes âgées ont un rôle social important, dans plusieurs familles, les générations vivent sous le même toit. Les femmes s’occupent souvent de la cuisine et soignent les petits animaux, elles viennent en renfort aux périodes de la fenaison et de la moisson, elles gardent les enfants quand les mamans sont dans les champs. Les hommes valides constituent un appoint sérieux dans les fermes, il y a parfois quelques frictions entre le père et le fils mais la raison l’emporte souvent.

    Les anciens étaient la mémoire vivante du village, dommage qu’elle n’était qu’orale, ils n’avaient pas les moyens que nous avons à notre disposition.


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