• Notre environnement

    La marelle

    La marelle est un jeu de filles. Tracé sur un terrain plat, le parcours, dessiné à la craie sur le macadam va de la terre au ciel. Je n’ai jamais bien compris la règle et je n’ai pas cherché à comprendre. Les garçons viennent embêter les filles quand elles sautent sur le parcours.

     


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  • La cour des fantômes

     

    Sébastien n’était pas très hardi malgré ses dix ans, c’est tout juste s’il ne croyait pas encore au père Noël. Il avait peur de tout, et surtout du noir, longtemps sa maman lui laissait une petite lampe allumée près de son lit sinon il ne s’endormait pas.

    Ce jour-là, il s’était attardé chez ses grands-parents, sa bonne grand-mère lui préparé son dessert préféré, une tarte à la mirabelle, la première de l’année.

    -Faut que t’attendes un peu mon gamin, elle est encore dans le four, ton grand-père avait oublié de cueillir des fruits pour ce soir, il n’a pas de tête.

    Une attente supportée, seulement le soir commençait à tomber et dans la côte il n’y a pas de lampadaire.

    Sébastien engloutissait sa part de tarte sans respirer.

    -Ben dis-donc, t’en avais envie, reprends-en un morceau.

    Le garçon ne pouvait refuser mais, dès la dernière bouchée avalée, il embrassait ses grands-parents et s’esquivait.

    Les journées raccourcissaient, il faisait presque noir, Sébastien hésitait à descendre la côte, surtout qu’en bas, la cour de la ferme des Guérin ne lui inspirait pas confiance. Plusieurs fois, en passant devant cet endroit, alors qu’il ne faisait pas nuit, il avait entendu des bruits bizarres et vu des ombres inquiétantes, probablement des fantômes. Faire le détour par la grimpette de l’Eglise et passer devant le cimetière, c’était encore pire, chaque nuit, il est peuplé de feux-follets.   

    Il ne pouvait courir, la pente est trop forte, ses genoux ont de la mémoire mais, en passant devant la cour, son cœur battait la chamade.

    -Psitt…

    Qui l’appelait ainsi, à coup sûr, un revenant.

    -Gamin, viens voir par ici.

    La voix chuchotait…

    Le peureux était tétanisé, il aurait voulu se sauver mais ses jambes refusaient.

    Une ombre s’approchait.

    -N’aie pas peur.

    La voix était douce, Sébastien surmontait sa crainte.

    -Dis-moi, il y a des Allemands ici ?

    -Des soldats ? Non.

    -Tu pourrais me trouver à manger et à boire ?

    Sébastien guidait l’inconnu vers sa maison, avant de poursuivre sa route, le prisonnier évadé reprenait des forces.

    -Votre mari est prisonnier aussi ? Je vais essayer de rejoindre la région parisienne, je serai en sécurité, merci, vous avez un fils courageux, à sa place, à son âge, je me serais sauvé à toutes jambes. 

    Cette aventure avait guéri Sébastien de sa phobie, en passant devant la cour des Guérin, le soir, il sifflotait gaiment. 

     

     


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  • La noce (1)

    Durant l’occupation, les mariages sont rares et ceux qui sont célébrés le sont dans une certaine discrétion. Après la Libération, de nombreux couples passent devant le Maire et le Curé.

    La noce se déroule souvent sur trois jours, le vendredi, c’est le mariage civil en mairie, le samedi le mariage religieux à l’église et, le dimanche, la messe est consacrée aux défunts des deux familles.

    Cet événement se prépare longtemps à l’avance, la couturière du village est sollicitée pour confectionner la robe de la mariée ou ajuster une robe déjà portée. Les repas sont servis à la maison de la jeune fille, les tables sont installées dans une remise ou dans une grange. Une cuisinière a été contactée, il s’agit souvent d’une dame du canton, renommée pour ses qualités. Elle sera assistée d’une brigade d’aides et de serveuses. Les menus ont été élaborés, ils comportent de nombreux produits locaux, viandes, volailles et légumes, seul le dessert de midi est commandé à un boulanger-pâtissier. La qualité des vins est proportionnelle à la fortune des parents.

    Les jeunes époux sont souvent du même village et, avec toute la parenté et les amis, les invités représentent une grande partie des habitants.

    (à suivre)   

     


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  • La balançoire

    Les jeux de plein air ne manquent pas, à commencer par la balançoire souvent suspendue à la branche d’un arbre. Deux cordes, une planchette en bois ou un vieux pneu, voilà de quoi s’amuser. C’est parfois la bagarre, quand celle ou celui qui se balance n’a pas l’intention de céder sa place.

    Les garçons font les malins et montent très haut, mais gare à la chute qui n’est jamais glorieuse.

    Le déplacement d’air soulève la robe des filles, laissant apparaître la petite culotte…Quand elles en ont une !


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  • Notre environnement

    La moisson est en avance de trois semaines à Aumetz, les blés sont bons à moissonner, mis à part quelques terrains où la sécheresse a été néfaste, les orges d'hiver ont eu un bon rendement en grains, mais pas en paille.


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